// Site officiel du Prix Georges Moustaki qui récompense l’album indépendant et/ou autoproduit de l’année.
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Le jour ou Gaëlle peut enfin s’acheter ses propres disques, Adieu Julien Clerc et Piaf qui l’ont bercée, elle se jette sur Slayer et Metallica. A ses 1m54, elle cesse de grandir mais laisse pousser ses cheveux.
Et puis, le drame se produit. Lors d’un concert de Sépultura, elle balance sa tête d’arrière en avant, comme tout le monde dans la salle, et se cogne à son voisin d’en face qui faisait la même chose. Le lendemain, on lui découvre un pou. Le surlendemain, elle a les cheveux courts. Sa veste en jean dégueux recouverte d’écussons ne la sauvera pas de l’exclusion, lente mais certaine, de ce qui était devenue sa famille musicale d’adoption.
Commencent alors les années folk, Cat Stevens en tête. Gaëlle invite son ami et guitariste, Pierrick Durand, à se couper lui aussi les cheveux et à les faire boucler pour un duo qui s’appellerait Simone et Garfield. Il refuse. Fin des annéees folk…
S’en suit une boulimie de découvertes. Des chants Inuits à Allain Leprest, en passant par les Pixies, Bowie ou Dvorjak…leurs disques cohabitent dans une harmonie confuse et délicieuse.
Afin de constater ce qui subsiste de ces multiples aventures musicales, elle entre aux Ateliers Chansons de Paris.
Au cours de ces deux années, elle abandonne l’idée d’appartenir à un style en particulier, se fabrique une plume, et fait de belles rencontres : Gaspard Lanuit qui compose sur ses premiers textes et Orly Chap avec qui elle ne cessera de collaborer.
Pierrick Durand à la guitare et Clément Petit au violoncelle deviennent ses “deux ailes” en habillant ses chansons, qui reflètent son parcours “volage”.
Gaëlle… avec 2 l, son premier album autoproduit en partenariat avec la Sacem (2005), est rapidement classé dans les meilleures ventes du site Virgin Mega.
Depuis, sa plume s’affirme et les arrangements sétoffent.
Son nouvel album, Cité Thorez (2009), prend déjà son envol.
D’aucuns y entendront des influences jazzy… curieux, car le jazz est bien la seule musique que Gaëlle n’ait jamais osé approcher.
