// Site officiel du Prix Georges Moustaki qui récompense l’album indépendant et/ou autoproduit de l’année.
// Site officiel du Prix Georges Moustaki qui récompense l’album indépendant et/ou autoproduit de l’année.
Avant d’arriver à Paris, Johnny Jane est passé par le Conservatoire d’Orléans et les Beaux-Arts de Bruxelles. Pour fêter sa jeune vingtaine, le chanteur, pianiste de formation, a d’abord travaillé sur un premier EP publié début 2020 au titre prémonitoire Au pire c’est rien. Belle occasion d’anticiper les tourments de l’époque tout en posant les bases d’un style et d’une écriture sans restriction, portés par des morceaux follement expressifs. Depuis, Johnny Jane n’a cessé de peaufiner son univers, d’approfondir sa singularité. Un premier single en avril intitulé Maintenant est venu guider son répertoire vers des territoires pop plus lumineux avant la sortie en juin de Dans mes rêves : petit tube déchirant qui évoque aussi bien la voix de Julian Casablancas que les tourments propres aux ruptures et aux amours naissantes.
Toujours avec la même voix mûre et ample qui semble charrier le poids du monde, en équilibre entre puissance et abandon, entre exaltation et mélancolie. On distingue surtout cette science des arrangements qui doit autant à Gainsbourg qu’à la nouvelle scène rap qui embrume les sous-sols du Paris underground. Johnny Jane développe une esthétique hybride où l’on devine des influences de King Krule, Yung Lean ou Françoise Hardy.
Récemment, Johnny Jane a élargi son entourage. Le réalisateur/mixeur Clément Roussel (Môme, Pépite, l’impératrice, Voyou…) et le musicien Martin Lefebvre (Julien Doré, Serpent/Lescop, Radio Elvis…) ont rejoint le duo Jersey, compagnons de la première heure. Johnny Jane s’ouvre à une instrumentation plus précise, portée par des productions modernes et un retour aux guitares. Avec, toujours, cette volonté d’envisager ses mélodies comme des refuges où toutes les émotions sont permises. Sans jamais tomber dans les formules littéraires pompeuses, Johnny Jane parvient ainsi à donner vie à des ambiances et des souvenirs qui squattent notre mémoire longtemps après l’écoute.
