Oyez, oyez, bonnes gens, tendez l’oreille, fermez les yeux et écoutez le lamento d’une sirène en devenir : D’une main douce mais sûre, Zoe Malouvet effleure les touches de son piano, pince les cordes de sa guitare pour y enrouler les traits argentés de ses paroles désabusées. Mélusine impuissante devant la malédiction qui la terrasse, pleurs de la sirène contemplant ses jambes entravées d’écailles, … les textes de Zoe racontent l’incompréhension du monde, les serments que les amants vident de sens, l’attente impossible du parfait, la vie en somme que Zoe porte dans son prénom. Une vie qui échappe, indocile, compliquée, …
D’une plume régulière et appliquée, qu’elle trempe dans l’encre amère des secrets chagrins, Zoé Malouvet fait son entrée dans le monde de la chanson, déverrouillant la serrure de son journal intime pour en fredonner les réflexions d’une voix palpitante. Avec un talent certain, une présence, une intensité prometteurs. Comment à l’avenir la musique de cette princesse ensorcelée va-t-elle s’épanouir ?
La question s’impose d’évidence. La demoiselle débute sa carrière, elle va évoluer au gré des aventures de la vie, et l’on ne peut que s’interroger sur la manière dont elle va nous conter les métamorphoses qui immanquablement vont survenir avec la pratique et l’expérience. A suivre donc, attentivement, car Zoé Malouvet a les épaules pour prendre la succession des grandes chanteuses à texte, Barbara ou Anne Sylvestre (Dauphine De Cambre – The ARTchemists).